Wikicommons 

le mardi 10 juin 2025

Le dernier sacre d’un roi de France

Le 8 septembre 2022, le monde apprenait la mort de la reine d’Angleterre Elisabeth II. Pour les officiers de la Couronne, passé le temps du deuil, il a fallu dans les plus brefs délais organiser le couronnement de son fils. La France a connu le même scénario il y a deux siècles.

La mauvaise santé de Louis XVIII ne lui aura pas permis de se rendre à Reims. En revanche, son frère Charles X, dès son avènement, le 16 septembre 1824, annonce sa résolution de ressusciter l’antique cérémonial à Reims comme ses ancêtres depuis près d’un millénaire.

La date est fixée au 25 mai 1825. Les services concernés n’ont donc que huit mois pour tout préparer ! Il s’agit de surpasser en prestige le couronnement de George IV, célébré à Westminster quatre ans auparavant... même si le roi impose de strictes mesures d’économie.

L’habileté politique de Louis XVIII avait permis de calmer les oppositions, dans une certaine mesure. La Restauration voulait s’inscrire dans la durée. Le régime n’en reste pas moins écartelé entre la nostalgie du passé et la nécessaire prise en compte des acquis de la Révolution et de l’Empire. Aussi, tout en conservant les éléments fondamentaux de la tradition, certains détails du cérémonial sont modifiés. On y intègre par exemple les maréchaux de Napoléon. L’inspiration débute au Moyen Âge. Le style néo-Renaissance poursuit cette même logique, tout comme les références aux ornements du Grand Siècle, et à l’élégance majestueuse du Louis XVI...

Le Mobilier National raconte cet événement dans le cadre d’une exposition riche en couleur et en décors, sous le commissariat général de Stéphane Bern. Patrick Weber avait été ébloui par cette mise en scène qui nous ramènait deux siècles en arrière.

Patrick Weber nous a raconté
la cérémonie, ses origines et l’histoire de la fin
de la monarchie en France