le jeudi 26 juin 2025
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La ville fut édifiée autour d'une abbaye noble fondée à l'aube de la christianisation de notre pays et, fait rare en Europe, abritant un ordre dirigé par des femmes. Au coeur de la cité, un ensemble architectural exceptionnel : la collégiale romane du 11ème siècle, le sous-sol archéologique, la crypte, le cloître, l'avant-corps et le trésor sont les preuves d'une architecture vivante qui n'a cessé d'évoluer du 7ème siècle à nos jours. Abbaye impériale sous les Carolingiens, elle fera partie plus tard d'un chemin de Compostelle. Le quartier St-jacques, au pied de la collégiale, reste un témoignage de ce pèlerinage.
La Collégiale Romane Sainte Gertrude fut consacrée en 1046 en présence de Henri III Empereur du Saint Empire Romain Germanique et de Wazon, Evêque de Liège. Elle est du style "Ottonien" pour la construction de l’église du 11ème siècle et du style Roman tardif pour l’avant-corps qui date de la fin du 12ème siècle. La construction s’achève au 13ème siècle par l’aménagement du cloître sur le côté nord.
Le plan bicéphale de l’église est de tradition carolingienne. L’ensemble intérieur et extérieur est d’une grande rigueur, fruit de volumes géométriques simples et de matériau sobre. Les plus importantes transformations de l’église se situent au 17e siècle où l’abside occidentale disparaît et est remplacée par une ouverture axiale ornée d’un portail baroque. Puis au 18ème siècle où l’intérieur s’orne de stucs et de boiseries. La restauration de la Collégiale après le bombardement aérien de mai 1940 se termine en 1984.
La Collégiale témoigne de l’existence au même endroit d’une abbaye fondée au 7e siècle dans le domaine de Pépin l’Ancien. Sa fille cadette Gertrude fut la première abbesse.
Cet ancien quartier des pèlerins de Compostelle, puis des brasseurs, est un charmant village au coeur de la ville où il fait bon vivre : rues pittoresques, maisons classées, vestiges historiques. En nous promenant dans ce quartier, c’est tout le charme de la ville qui nous saisit. La Tour Simone est le seul témoin des fortifications qui jadis entouraient la ville. Par les escaliers où s'accroche le lierre, au-delà des anciennes fortifications, nous quittons le centre moyenâgeux pour profiter des jardins et étangs du parc de la Dodaine, véritable poumon vert de Nivelles.
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