L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur - Wikicommons 

Le jeudi 7 septembre 2023

Franz-Xaver Winterhalter - Le peintre préféré des rois, des reines, des empereurs et des impératrices

Originaire de la Forêt-Noire, dans le Grand-Duché de Bade, Winterhalter se forme dès 1818 à Fribourg, au dessin et la gravure, avant de gagner en 1823 Munich où il est l’élève du portraitiste Joseph Karl Stieler (1781-1858). Il bénéficie de la protection et du soutien des grands-ducs de Bade pour ses études, ainsi que pour un séjour en Italie en 1832-1834.

Rentré à Karlsruhe à l’été 1834, il part dès décembre pour Paris, où il réside jusqu’à la chute du Second Empire, en 1870, avec une interruption au moment de la révolution de 1848.

Découvert par la famille royale en 1838, il devient le portraitiste qu’elle attend, successeur de noms aussi prestigieux que Gérard, Gros Lefèvre, Hersent, etc... La consécration lui vient en 1839 avec la commande du portrait officiel de Louis-Philippe Ier et ceux de toute sa famille dans les années suivantes. Mis en relation avec la famille royale britannique, par l’intermédiaire de la fille aînée du roi des Français, Louise-Marie d’Orléans devenue reine des Belges, il devient aussi le portraitiste préféré de la reine Victoria. Il séjournera auprès d’elle chaque année, pendant une vingtaine d’années.

Sa réputation se répand à travers toutes les cours d’Europe. Ayant quitté Paris au moment de la révolution de 1848, il y revient très vite et devient aussi l’un des portraitistes favoris du Second Empire, peignant à de nombreuses reprises l’impératrice Eugénie dont il fait un célèbre portrait, avec ses dames, en 1855. Au cours de sa longue et riche carrière, il peint également le roi et la reine des Belges, Léopold Ier et Louise. Tout comme la reine d’Espagne Isabelle II et les souverains autrichiens, François-Joseph et Elisabeth (le portrait mémorable de Sissi !) en 1865, et de nombreuses personnalités de l’Europe royale, princière, aristocratique et bourgeoise fortunée. Après la chute du Second Empire, il regagne l’Allemagne et s’installe à Francfort, où il s’éteint en 1873.

En partant sur les traces de Winterhalter, c’est toute une Europe disparue qui reprenait vie. Patrick Weber nous a raconté l’incroyable destinée du peintre préféré des cours et des princes.