du mardi 21 au dimanche 26 avril 2026

La Sicile orientale

En mars 2025, Palerme nous a éblouis par la richesse de ses palais, musées et églises. Ils nous rappelaient que la Sicile est le foisonnant reflet des multiples cultures de ses nombreux envahisseurs depuis l’antiquité. En avril 2026, nous irons à la découverte de ces traces en Sicile orientale. L’aventure sera différente. Dans cette partie de l’île les paysages ancestraux abritent entre mer et montagne une myriade de villes et villages empreints d'un double héritage majeur.

Les étapes de notre superbe périple
entre archéologie greco-romaine et
architecture baroque

Catane, la ville sous le volcan édifiée aux couleurs de l’Etna. Reconstruite maintes fois au lendemain des séismes et éruptions volcaniques, la ville compte de nombreux et remarquables édifices baroques, telle sa monumentale cathédrale. Nous visiterons le Palais Biscari, un des plus vastes palais privés de Sicile et grandiose illustration du faste du baroque sicilien.

Taormina, cette belle villégiature est suspendue au-dessus de la mer. Son splendide théâtre antique, construit sous les Grecs, remanié à l'époque romaine, est le plus vaste de Sicile après celui de Syracuse. Le coeur de Taormina se révélera à nous sur la piazza Vittorio Emanuele avec l'étonnant Palais Corvaia avant que nous découvrions la cathédrale médiévale Saint Nicolas.

Piazza Armerina, avec la villa romaine de Casale. Exceptionnelle par ses dimensions, elle nous livre 3500 m2 de mosaïques polychromes qui illustrent une grande diversité de sujets : scènes de chasse, jeux du cirque, mythologie, scènes de la vie quotidienne, etc... L’Unesco qui les a classées patrimoine mondial les considère comme « les plus belles encore en place dans tout le monde romain » et « exceptionnelles tant par leur qualité artistique que par leur inventivité et leur étendue ».

Syracuse, l’une des plus importantes colonies grecques, fondée en 733 avant J-C. Elle nous offre le parc archéologique de Neapolis, doté de l’un des plus grandioses théâtres du monde grec, ainsi que les latomies, anciennes prisons en plein air liées au sinistre tyran Denys de Syracuse. L'imposante basilique Santa Lucia al Sepolcro avec sa juxtaposition de styles, abrite un chef-d’oeuvre du Caravage, l’Enterrement de sainte Lucie, poignant et crépusculaire.

Ortigia, cette petite île, séparée de Syracuse par un étroit canal, fut le premier noyau de l’implantation grecque de la ville. La cathédrale se dresse sur la partie la plus élevée d’Ortigia et fut édifiée sur le temple d’Athéna. De styles baroque et rococo à l’extérieur elle cache à l’intérieur des vestiges du temple grec et des parties remontant à l’époque médiévale.

Noto, le Val di Noto abrite un patrimoine baroque d'exception qui date essentiellement de la reconstruction survenue au lendemain du terrible tremblement de terre de 1693 qui a détruit l'essentiel des villes. Les décors les plus suggestifs et les plus fascinants de la mise en scène baroque sont magnifiés par la couleur de la pierre locale, un tuf tendre et doré. En témoignent entre autres la façade de l'église San Domenico et les figures animales qui ornent le palais Nicolaci.

Modica, située sur le flanc d'un éperon rocheux et également reconstruite au lendemain du tremblement de terre de 1693, la ville prospéra longuement sous les règnes arabe et normand. Nous visiterons l’église San Giorgio dont la façade exploite la courbe de la falaise.

Ragusa. La ville basse dite Ragusa Ibla, nous réserve le décor baroque de la basilique San Giorgio, précédée d’un escalier monumental. Raguse sera aussi l’occasion de s’intéresser à l’artisanat local avec un passage à l’Atelier artistique Cinabro Carrettieri: un des rares ateliers d’artisanat qui maintient vivante la tradition de la charette sicilienne. Nous terminerons notre séjour sicilien par une visite et un déjeuner au Palazzo Arezzo di Trifiletti, bâti face au Duomo entre le XVII^ème et le début du XIX^e siècle. Nous admirerons e.a. son emblématique salle de bal, ornée de majoliques napolitaines de la fin du XVIII^e siècle et de lumineuses fresques du XIX^e siècle n’ayant jamais été retouchées.

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