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le mardi 2 avril 2024

Le Paris de la Modernité 1905-1925

Patrick Weber nous a raconté à sa manière ce Paris qui bouge et qui réinvente l’art et la technique en illustrant son propos par les images de l’expo « Le Paris de la Modernité » au Petit Palais.

De la Belle Époque jusqu’aux années folles, Paris continue plus que jamais d’attirer les artistes du monde entier. La Ville-Monde est à la fois une capitale au coeur de l’innovation et le foyer d’un formidable rayonnement culturel : Robert Delaunay, Sonia Delaunay, Marcel Duchamp, Marie Laurencin, Fernand Léger, Tamara de Lempicka, Amedeo Modigliani, Chana Orloff, Pablo Picasso, Marie Vassilieff et tant d’autres. À travers la mode, le cinéma, la photographie, la peinture, la sculpture, le dessin, mais aussi la danse, le design, l’architecture et l’industrie, l’exposition ressuscite la folle créativité de ces années 1905-1925.

Le quartier des Champs Elysées est au coeur de la modernité. Le Grand Palais accueille alors chaque année les toutes dernières créations aux Salons d’Automne et des Indépendants. Y sont montrées les oeuvres du Douanier Rousseau, d’Henri Matisse, de Kees van Dongen parmi tant d’autres.

Durant la Première Guerre mondiale, le Petit Palais joue un rôle patriotique important, en exposant des oeuvres d’art mutilées et des concours de cocardes de Mimi-Pinson.

Après la guerre, la galerie Au Sans Pareil, avenue Kléber, s’ouvre au Dadaïsme et au Surréalisme. Avenue Montaigne, le Théâtre des Champs-Élysées accueille les Ballets russes puis les Ballets suédois jusqu’en 1924 avec des créations comme Relâche et La Création du Monde. En 1925, Joséphine Baker fait sensation avec la Revue Nègre. Elle fréquente Le Boeuf sur le Toit qui s’installe en 1922 rue Boissy d’Anglas où Jean Cocteau attire le Tout-Paris.

Cette histoire du « Paris de la modernité » n’est pas linéaire, elle est marquée par de nombreux « carambolages ». Les scandales qui rythment la vie artistique sont évoqués : la « cage aux fauves », le « Kubisme » de Braque et Picasso, le très érotique Nijinski en faune pour la création du Sacre du Printemps par les Ballets russes en 1913...

L’exposition mettait en valeur le rôle des femmes durant cette période. De 1905 à 1925, les mutations sociales sont spectaculaires. Des artistes comme Marie Laurencin, Sonia Delaunay, Jacqueline Marval, Marie Vassilief ou encore Tamara de Lempicka participent pleinement aux avant-gardes. Symbole d’émancipation féminine, la silhouette de la garçonne est immortalisée.

Quand l’art et la vie moderne se mélangent.